Le point de rencontre des MAXXI-maniacs…

Techno: M. Sarkozy se veut conciliant aussi avec les "free" parties

PARIS (AFP) - Après avoir discuté en août avec la scène "légale", le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy s'est montré conciliant jeudi avec le "free", la frange non officielle du courant musical techno, dont il a reçu des représentants plus d'une heure place Beauvau.

Il poursuivait en cela sa tentative de désamorcer les tensions qui sont nées ces derniers mois entre les autorités et les adeptes de rave parties. Ces tensions avaient culminé mi-août lors du festival Teknival, qui avait réuni 15 à 18.000 personnes dans les Alpes franco-italiennes, mais sur le versant italien, après une partie de cache-cache avec les forces de l'ordre.

"Il y a une bombe à retardement à désamorcer, il connaît bien notre problème, il se veut très coopératif et a compris qu'on pouvait arranger les choses ensemble", a déclaré à l'issue d'une grosse heure d'entretien Benoît Massard-Combes, un des porte-parole du collectif de 80 "sound systems" invité au ministère de l'Intérieur.

Le ministre s'est engagé à favoriser un "grand événement" techno qui devrait se dérouler à la fin de l'année, et dont la date et le lieu n'ont pas encore été fixés.

"On a été écoutés, c'est l'essentiel. On va lui proposer quatre dates. Il s'est engagé à faciliter la recherche d'un terrain pour un grand événement", a ajouté Benjamin Guérini, de Metek sound systems, venu de Marseille.

Les représentants de la scène "free" ont exigé que l'esprit de liberté et la gratuité des fêtes techno soient préservés, notamment sans sponsors ni service de sécurité. "On ne veut pas être des professionnels du spectacle", ont-ils dit. Ils ont demandé à ne pas avoir à assurer les frais de police et de santé lors des rassemblements du type de Teknival.

Ils devraient à nouveau rencontrer d'ici la fin de l'année les services du ministère de l'Intérieur.

Le 21 août, Nicolas Sarkozy avait reçu des représentants de la scène techno "légale", celle qui organise des événements à but lucratif comme la récente Techno Parade à Paris. Ils leur avait proposé l'installation d'un réseau de médiateurs et d'une commission de travail.

De l'avis général des jeunes reçus place Beauvau, M. Sarkozy affiche une bonne volonté, ce qui n'empêche pas que les prochains mois seront autant de "tests" une fois les sonos à nouveau sur le terrain.



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